Formation universitaire :

Département de physique et d’astronomie (B.Sc. Spécialisation en physique - 2009)

Occupations actuelles :

Moniteur de recherche-Institut de Cardiologie de Montréal

Développeur de logiciels-Groupe NeuroPoly de l’École Polytechnique de Montréal

Affiliations :

Je travaille sur plusieurs projets qui changent au fil du temps, mais mes trois projets principaux sur lesquels je travaille depuis le début de mes fonctions sont ceux-ci. Je suis développeur de logiciels à source ouverte pour un projet d’imagerie par résonance magnétique (IRM) quantitative, qMRLab, un outil qui permet des simulations et des analyses de données de plusieurs techniques d’imagerie médicale dans le domaine de la recherche. Je suis aussi développeur de logiciels pour un autre projet à source ouverte, AxonDeepSeg, qui est un outil d’intelligence artificielle de segmentation automatique des axones et de la myéline pour des images d’histologie. Je suis le rédacteur en chef du contenu numérique de MRM Highlights, une initiative associée à une revue scientifique d’IRM qui met en valeur les auteurs qui publient des articles démontrant des bonnes pratiques de recherche reproductible. Finalement, je travaille dans le but de créer des documents scientifiques interactifs et reproductibles, en particulier via le projet NeuroLibre, qui est une initiative de la Plateforme Canadienne de Neuroscience Ouverte.

Parcours académique et professionnel :

Lorsque j’avais 13 ans, j’ai eu le privilège de passer la journée des carrières avec le professeur Francis LeBlanc, ce qui a incité mon intérêt dans une carrière dans le domaine de la physique. J’avais aussi passé quelques heures avec le professeur Pandurang Ashrit et j’ai eu la chance de créer ma première couche mince. Je me suis inscrit au programme préparatoire aux sciences de la santé (D.S.S) à l’Université de Moncton en 2004 et, en hiver 2005, j’ai transféré au baccalauréat en sciences - spécialisation en physique. J’ai complété ce programme en 2009, ayant travaillé deux étés avec le professeur Ashrit en recherche portant sur les couches minces. En automne 2009, j’ai commencé une maîtrise en physique à la University of Western Ontario, supervisé par le professeur Giles Santyr au Robarts Research Institute. Mon projet de recherche était l’imagerie par résonance magnétique des poumons avec des gaz hyperpolarisés. En 2010, j’ai gagné le prix « The Lillian Margaret & Walter David Jackson Scholarship in Physics » pour excellence académique dans le Département de physique, un prix établi par Dr John David Jackson, auteur du livre « Classical Electrodynamics ». J’ai complété ma maîtrise en 2011 et je me suis inscrit au programme de doctorat en génie biomédical à McGill University. Mon superviseur était le professeur Bruce Pike à l'Institut-hôpital neurologique de Montréal. Le sujet de ma thèse était l’imagerie par résonance magnétique quantitative, où j’ai analysé dans le cerveau la sensibilité des mesures du temps de relaxation longitudinale (T1) et du transfert d’aimantation quantitative (qMT) sur l’amplitude du champ magnétique variable (B1). En 2012, j’ai reçu la bourse CRSNG d’études supérieures du Canada Alexander-Graham-Bell pour le doctorat. En 2018, j’ai complété mon doctorat et j’ai été embauché par l’Institut de Cardiologie de Montréal, travaillant avec les professeurs Nikola Stikov et Julien Cohen-Adad dans le groupe NeuroPoly de l’École Polytechnique de Montréal.

Intérêts et compétences pour les postes occupés :

Une carrière en imagerie médicale ouvre la porte à des emplois presque n’importe où dans le monde. Il y a typiquement deux parcours possibles : physicien médical ou chercheur. Des physiciens médicaux accrédités sont employés dans presque tous les hôpitaux, donc nous en trouvons à Moncton présentement. Un chercheur en imagerie médicale travaille typiquement pour une université, un centre de recherche, ou un hôpital. C’est un domaine qui offre aussi parfois la possibilité de travailler à distance.

Pour travailler dans le domaine d’imagerie par résonance magnétique, il faut avoir une connaissance approfondie de l’électromagnétisme et de la théorie de Fourier. De plus, une bonne base en programmation informatique (Python ou MATLAB) et en traitement d’images numériques est un atout en début de carrière. Il faut également être motivé à toujours en apprendre davantage sur ces sujets au fil du temps.

Le cours d’électromagnétisme, enseigné par le professeur Jean Desforges, et d’électrodynamique, enseigné par le professeur Serge Gauvin, m’ont notamment donné les connaissances nécessaires pour comprendre l’imagerie par résonance magnétique. De plus, j’ai acquis des compétences de résolution de problèmes dans les cours de mécanique quantique, enseignés par le professeur Normand Beaudoin, que j’applique dans mon travail presque tous les jours. Son exigence pour des explications claires et précises est une qualité requise dans mon propre travail et celui de mes collègues. Aujourd’hui, lorsque j’écris du code pour des logiciels, j’utilise une façon de travail similaire à celle vue dans ces cours. Je commence en écrivant l’information que je connais comme les arguments de la fonction et les valeurs à retourner. Ensuite, j’écris des tests qui évaluent ce que je m’attends que mon code devrait faire, et, finalement, je code la fonction de mon logiciel jusqu’à ce que les tests passent et j’écris la documentation nécessaire pour comprendre chaque étape du logiciel.

Derniers conseils :

Je vous recommande d’explorer et d’approfondir des sujets qui vous intéressent. Rédige des projets de programmation numérique amusant. Aide tes pairs le plus souvent possible. Sauvegarde deux copies de votre ordinateur et place ces sauvegardes dans des lieux différents. Finalement, il faut réaliser qu’admettre de ne pas connaître la réponse à une question n’est pas une faiblesse, c’est surtout une démonstration d’être ouvert à apprendre. Le travail en recherche est un marathon, pas une course. Réserve du temps pour prendre soin de ta santé mentale et physique.